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Extraits de gosho sur

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Terre de la résidence commune - de transition - de la rétribution vraie - de la lumière toujours paisible
 

Si on applique la triple contemplation de l'unité, ichinen sanzen, au Sutra du Lotus, on s’éveille au fait que son propre corps est l’Ainsi-Venu de l’Éveil originel. A cet instant, les nuages de l’ignorance se dissipent, dévoilant la lune de la nature du Dharma ; les rêves illusoires s’évaporent, remplacés par la pleine lune de l’Éveil originel. Alors, le corps physique des parents procréateurs, bien qu'entravé par les mauvaises passions,  devient l’Ainsi-Venu existant à l’origine et présent en permanence. C’est ce que l’on nomme devenir bouddha dès ce corps (sokushin jobutsu), identité des désirs terrestres et de la bodhéité (bonno soku bodai), identité des vies/morts et du nirvana (shoji soku nehan). A ce moment, les mondes des dharmas, éclairés, apparaissent. Chacun d’entre eux,  montre le principe unique de la Voie du milieu (chutai), selon lequel l’Éveillé et les êtres son Un. Ce principe est commenté dans le Tendai par l’expression : « Même une couleur, même une senteur relèvent de la Voie du milieu ». A ce moment, les mondes dans les dix directions sont la Terre pure de la lumière paisible (jakko-do) et sont qualifiés de Terre pure d’Amida ou de Yakushi* . Fort de ce principe, le Sutra du Lotus enseigne : «Ce Dharma existe par les attributs propres aux dharmas.» (réf.) L’aspect réel du monde est permanent.
La doctrine d’Ichinen Sanzen, 1258

Il en va de même pour une personne qui pratique le Sutra du Lotus. Même si elle ne comprend pas les principes du bouddhisme et si elle ignore qu'elle est la proie d'illusions, si elle a la foi, il ne fait aucun doute qu'elle pourra se libérer simultanément des maladies des trois catégories d'illusions - les illusions de la pensée et du désir, les illusions aussi nombreuses que les grains de poussière et de sable, et les illusions sur la vraie nature de la vie. Elle atteindra la Terre de la rétribution vraie et celle de la lumière paisible et fera briller les trois propriétés du Bouddha qu'elle possède de manière inhérente.
Conversation entre un sage et un ignorant (1265 ? à un samouraï ? )

Shakyamuni, dans le Sutra Kegon*, révéla le monde qui naît de la fleur de lotus à Bodh-Gaya, où il atteignit la bodhéité. Ensuite, pendant plus de cinquante ans, jusqu'à sa mort dans le bosquet de shala, le Bouddha Shakyamuni prêcha la Terre pure du bouddha Vairocana* dans le Sutra Mitsugon  ; il purifia trois fois d'innombrables terres dans l'univers en révélant les enseignements provisoires du Sutra du Lotus, et définit les Quatre sortes de terres dans le Sutra du Nirvana - la Terre de la résidence commune des êtres éveillés et non-éveillés ainsi que les Terres de transition, de rétribution vraie et de lumière toujours paisible. Toutes ces terres, aussi bien que la Terre pure du bouddha Amida et la Terre émeraude du bouddha Yakushi sont en flux constant - croissance, stabilité, déclin et vacuité (ku). Quand le vénérable Bouddha Shakyamuni entre dans le parinirvana, tous les autres bouddhas et leurs terres disparaissent également avec lui.
Le véritable objet de vénération (Sado, avril 1273 à Toki Jonin)

Le Bouddha ne confia pas ces cinq caractères à Manjushri, à Fugen, à Maitreya, à Yakuo ou aux autres membres de ce groupe. Il préféra faire venir de la grande Terre de la lumière paisible les bodhisattvas Jogyo, Muhengyo, Jyogyo, Anryugyo et leur suite, afin de leur transmettre ces cinq caractères.
Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées (Sado, 1273 à Shijo Kingo)

Alors que de tels excellents hommes des temps anciens étaient embarrassés par l’Éveil dès ce corps, que vous, une femme, m’interrogiez sur une telle doctrine n’est pas ordinaire. Le vénéré Shakyamuni aurait-il pénétré votre corps  ? Avez-vous pris la relève de la fille du Roi-Dragon  ? Ou bien la femme nommée Gautami serait-elle revenue  ? Je ne le sais pas. Vous appréciez la lune de l’Éveil de la lumière paisible (note) en dissipant les nuages des cinq entraves.
Réponse à Dame Myoichi (Minobu, mai 1275 à Myoichi)

Il en va de même pour votre petit-fils, le moine Jibu-bo. Même s'il est lui-même semblable à la glycine, parce qu'il s'accroche au pin qu'est le Sutra du Lotus, il pourra gravir la montagne de l'illumination parfaite. Grâce aux ailes du Véhicule unique, il pourra prendre son essor dans le ciel de la lumière paisible. Avec de pareilles ailes, il sera un moine capable, par sa prière, d'apporter du réconfort non seulement à ses parents et à ses grands-parents mais aussi à tous ses ascendants jusqu'à la septième génération.
Sur les cérémonies d'urabon (Minobu, le 13 juillet 1279  ? (1277 ou 1280)

De surcroît, ce pays étant la terre de l’offense au Dharma, les divinités bienfaisantes, chargées de le protéger, affamées de la saveur du Dharma, ont quitté les temples pour remonter vers les cieux. Leur place a été prise par des esprits maléfiques qui guident à présent les hommes. Le Bouddha, interrompant son enseignement, est retourné sur la Terre de la lumière sereine. Les sanctuaires, les pagodes, les temples bouddhistes et shinto sont devenus le repère des démons. Leurs toits en tuiles demeurent alignés pendant que le pays se meurt et que le peuple pleure. Ce ne sont pas mes propres paroles. Elles se trouvent dans les sutras. Il faut les étudier. Les bouddhas comme les divinités n’acceptent aucunement l’offrande des offenseurs du Dharma. A plus forte raison, comment, en tant qu’homme, pourrait-on la recevoir  ?
Niike Gosho (Minobu, février 1280 à Niike Saemon no jo)

Si le seul défunt Abutsu-bo ne pouvait accéder à la Terre pure de la lumière paisible, tous ces bouddhas seraient condamnés à subir de très grandes souffrances. Toute autre considération est vaine. Réfléchissez-y avec bon sens. C'est ainsi que vous pourrez savoir si les paroles du Bouddha sont véridiques ou mensongères.
Le trésor d'un enfant dévoué à ses parents (Minobu, été 1280 à Sennichi-ama)

Le Maître de la doctrine, le Vénérable Bouddha, a tenu cachée cette doctrine durant les trois phases de la vie (présent, passé, futur). Il ne l'a même pas confiée à Fugen ni à Manjushri, et encore moins aux autres disciples de rang inférieur. C'est pourquoi le lieu au moment où les Trois grands Dharmas sont énoncées est différent de celui où fut révélée la doctrine transitoire des 14 premiers chapitres du Sutra du Lotus. En fait, le lieu de la révélation des Trois grands Dharmas est la Terre originelle de la lumière toujours paisible et le Maître qui a révélé cela est le Bouddha Atemporel des Trois Corps, non-soumis à la production conditionnée* (musa sanjin). Ceux qui ont reçu cet enseignement étaient eux-aussi différents, c'étaient les disciples primordiaux, qui glorifiaient le Bouddha Eternel, les quatre bodhisattva conduits par Jogyo. Le Bouddha les a appelés depuis la Terre de la lumière paisible pour leur transmettre son enseignement.
Trois grands Dharmas cachés (Minobu, le 27 ? avril 1281 à Ota Kingo)

 

 

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